
Dans le cadre de la protection des cultures contre les ravageurs transfrontaliers, l’INPV a mis en place un dispositif de surveillance contre la chenille légionnaire d’automne (Spodoptera frugiperda), espèce originaire du continent américain, détectée pour la première fois début 2016 en Afrique et qui s’est rapidement propagée dans presque toute l’Afrique. En Algérie, ce bio-agresseur n’est pas encore signalé. Toutefois, la menace est de mise, étant donné que certains pays limitrophes abritent cette chenille (exp : Niger).
Spodoptera frugiperda Smith (Coleoptera : Noctuidae) est un papillon polyphage dont la larve a un impact particulièrement dévastateur. La noctuelle a plusieurs générations par an et elle peut voler jusqu’à 100 km par nuit. Sa capacité de dispersion et sa large gamme de plantes hôtes (plus de 80 espèce de plantes) font de ce papillon un nuisible très redoutable.
Afin d’éviter son introduction, un dispositif de surveillance contre la chenille légionnaire a été mis en place au niveau de la wilaya d’Adrar, dès le début du mois de décembre 2020. Cette surveillance s’appuie sur l’installation des pièges à phéromones au niveau des sites identifiés et géo-référenciés.
Actuellement, le piégeage a concerné 03 parcelles de tomate au niveau des communes de Zaouiet Kounta, Sali et Fenoughil et une parcelle de blé tendre (secteur traditionnelle) dans la commune de Tsabit.
A ce jour, aucune signalisation de ce ravageur transfrontalier n’a été faite.